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Histoire du génie paravalanche

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Quoiqu’on ait tendance à utiliser le néologisme « nivologie » pour désigner la science étudiant la neige et les avalanches, il peut être plus avantageux de se référer à un terme plus technique – le génie paravalanche – pour désigner le corps de connaissances nécessaires à l’étude des avalanches et à la conception des moyens de protection spécifiques. L’objet de cette page est de dresser une perspective historique de cette science en Occident. Beaucoup pensent que le génie paravalanche est récent. Il n’en est rien : les premières actions de défense organisée contre les avalanches remontent au XVIIIe siècle en France et en Suisse ! Le développement du génie paravalanche n’a pas été linéaire : avant d’entrer dans l’ère moderne, il y a eu le savoir empirique des populations montagnardes, les premières recherches menées par les services forestiers à la fin du XIXe s. puis les études des géographes au début du XXe s., les développements des ingénieurs civils au milieu du XIXe s., etc.

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Hiver 1999

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Le mois de février 1999 a concerné l’ensemble des Alpes du Nord. Une succession d’avalanches catastrophiques en France (Montroc, 12 février 1999, 12 morts), Suisse (Evolène, 12 morts), Autriche (Galtür, 31 morts, Valzür, 8 morts), et en Italie dans une moindre mesure. C’est l’un des hivers les plus meurtriers depuis 1978, 1970, et 1954.

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Avalanches et alpage

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Par Charles Gardelle1

L’avalanche provoque bien des malheurs dans les zones pastorales d’altitude mais elle peut avoir, parfois, quelques avantages. Ainsi, en amoncelant la neige en fin de course, elle entretient, l’été, quelques filets d’eau bien utiles. Exceptionnellement, elle facilite la traversée d’un torrent. Ainsi, dans le haut Valgaudemar, au-dessous du hameau du Rif du Sap, aujourd’hui déserté l’hiver, l’avalanche précipite dans la Séveraisse une masse de neige qui peut perdurer tout l’été. Ce pont de neige permet le passage des transhumants en route vers la cabane de la Lavine. Le berger veille à ce que les bêtes passent une à une sur ce pont fragile.

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